Albert Camus est un écrivain, philosophe, romancier, dramaturge, essayiste et nouvelliste français. Il est aussi journaliste militant engagé dans la Résistance française et, proche des courants libertaires, dans les combats moraux de l'après-guerre.
Son œuvre comprend des pièces de théâtre, des romans, des nouvelles, des films, des poèmes et des essais dans lesquels il développe un humanisme fondé sur la prise de conscience de l'absurde de la condition humaine mais aussi sur la révolte comme réponse à l'absurde, révolte qui conduit à l'action et donne un sens au monde et à l'existence, et « alors naît la joie étrange qui aide à vivre et mourir ».
Dans le journal Combat, ses prises de position sont audacieuses, aussi bien sur la question de l'indépendance de l'Algérie que sur ses rapports avec le Parti communiste français, qu'il quitte après un court passage de deux ans.
Il ne se dérobe devant aucun combat, protestant successivement contre les inégalités qui frappent les musulmans d'Afrique du Nord, puis contre la caricature du pied-noir exploiteur, ou prenant la défense des Espagnols exilés antifascistes, des victimes du stalinisme et des objecteurs de conscience.
En marge des courants philosophiques, Camus est d'abord témoin de son temps, intransigeant, refusant toute compromission. Il n'a cessé de lutter contre toutes les idéologies et les abstractions qui détournent de l'humain. Il est ainsi amené à s'opposer à l'existentialisme et au marxisme et à se brouiller avec Sartre et d'anciens amis. En ce sens, il incarne une des plus hautes consciences morales du XXe siècle ; l'humanisme de ses écrits ayant été forgé dans l'expérience des pires moments de l'Histoire. Sa critique du totalitarisme soviétique lui vaut les anathèmes des communistes et coupe les ponts avec Jean-Paul Sartre.
Lettres à un ami allemand, chroniques initialement parues dans Combat, puis à Paris, Gallimard, 1945, puis 1948 pour la préface à l'édition italienneÉcrit de circonstance regroupant 4 lettres écrites pendant la guerre dont 3 sont publiées en revue.
L'Été (1954), recueil de huit essais écrits entre 1939 et 1953 (Le minotaure ou la halte d'Oran, Les amandiers, Prométhée aux Enfers, Petit guide pour des villes sans passé, L'exil d'Hélène, L'énigme, Retour à Tipasa, La mer au plus près)
Jean Grenier, Les Îles, paru en 1933, préface d'Albert Camus, réédition, Gallimard, 1959
Oscar Wilde, La Ballade de la geôle de Reading, préface d'Albert Camus L'Artiste en prison, 1952 ; réédition Paris, Le Livre de Poche, 1973
Herman Melville, préface d'Albert Camus, première publication dans Les Écrivains célébrés, T. III, édition par Raymond Queneau chez Mazenod, 1952
Konrad Bieber, L'Allemagne vue par les écrivains de la résistance française, préface d'Albert Camus « Le refus de la haine », rééditée in revue Témoins, 1955
« Le témoin de la liberté », Albert Camus, allocution publiée in revue La Gauche, décembre 1948
La Dernière Fleur, de James Thurber, traduction d'Albert Camus, Paris, Gallimard, 1952
Désert vivant, album de Walt Disney contenant un texte d'Albert Camus, Paris, Société française du livre, 1954
Pluies de New York75, impression de voyage, Paris, Gallimard, 1965
« Discours de Suède », Paris, Gallimard, 1958 ; réédition, Paris, Gallimard, 1997 (ISBN2-07-040121-9) Réunit le discours du 10 décembre 1957 prononcé à Stockholm et la conférence du 14 décembre 1957 « L'artiste et son temps » prononcée à l'Université d'Upsal.
Tome II : Paul Viallaneix, Le premier Camus suivi de Écrits de jeunesse d'Albert Camus
Tome III : Fragments d'un combat (1938-1940) -articles d'Alger-Républicain, mars 1978, (ISBN2-07-029949-X)77
Tome IV : Caligula, version de 1941, théâtre, La poétique du premier Caligula, Albert Camus et A. James Arnold, juin 1984, 189 pages, (ISBN2070701832)
Tome V : Albert Camus, œuvre fermée, œuvre ouverte ?, actes du colloque de Cerisy, Raymond Gay-Crosier et Jacqueline Lévi-Valensi, juin 1982, Gallimard, février 1985, 386 pages, (ISBN2233001508), Présentation [archive]
Les Quatre Commandements du journaliste libre, manifeste censuré en 1939, publié pour la première fois par le quotidien Le Monde le 17 mars 2012, après avoir été retrouvé par Macha Séry aux Archives d'Outre-mer à Aix-en-Provence.
L'Impromptu des philosophes (1947), pièce en un acte signée du pseudonyme d’Antoine Bailly (publiée dans Albert Camus, Œuvres complètes : Tome II (1944 - 1948), Gallimard, , 1390 p. (ISBN9782070117031)).
Le Soir républicain, 25 novembre 1939, Éditions La guêpine, 2017, texte retrouvé récemment dans lequel l'auteur définit les règles d'un journalisme indépendant, (ISBN978-2-9544894-6-9)