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L'IRONIE

 

 

A l'origine, ironie vient du grec "Eironeia" : interrogation. L'ironie c'est alors l'action d'interroger en feignant l'ignorance. C'était la méthode qu'utilisait le philosophe Socrate qui en affirmant ne rien savoir déjouait la prétention des ses interlocuteurs pour faire surgir leut ignorance. En littérature c'est une forme argumentative éfficace utilisée principalment au XVIII éme siècle qui consiste à pousser les idées que l on dénonce à la caricature pour mieux montrer leur limites et les contester. L’ironie crée un décalage entre la pensée et la parole exprimée, il y a une discordance entre ce qui est dit et ce que l’auteur pense vraiment.

Le but de l’ironie est de dénoncer ou critiquer mais aussi de faire rire et surtout d’obtenir une réaction du récepteur ou lecteur. L’ironie peut être argumentative, narrative ou encore dramatique. Elle repose sur une compréhension mutuelle entre auteur et récepteur pour que l'effet de sarcasme soit produit. Le ton sur lequel est exprimé la phrase, les gestes, ou les expressions du visages employés par l’énonciateur permettent au receveur de percevoir l’ironie. A l'écrit l'rionie se décèle par une incohérence entre la réelle pensée du personnage et le discours qu'il portera ensuite.

 

I-Les figures de l'ironie

L’antiphrase permet de dire le contraire de ce que l'on voudrait faire entendre réellement. Exemple : «Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si ordonné que les deux armées. » Voltaire, Candide. Voltaire à travers son personnage Candide dénonce l’horreur du combat entre les deux armées. De plus, les procèdes d’emphase peuvent aussi servir à l’ironie, ils sont employés pour exagérer et mettre en valeur les propos.

 

II-Les emplois des procédés ironiques'

Il y a trois utilisations principales de l’ironie.

 

L’ironie utilisée dans le cadre d’une argumentation devient alors un procédé rhétorique fort. Très utilisée lors des joutes verbales du XVIIIème siècle avec les philosophes des Lumières, on prend la parole de l’autre on la détourne, la reformule afin de rendre son «adversaire » ridicule. Les Lumières utilisent aussi l’ironie dans leurs contes philosophiques ou théories. L’exemple le plus frappant est certainement De l'esclavage des nègres tiré de De l’esprit des lois de Montesquieu dont la totalité de cette théorie politique est ironique afin de dénoncer les mœurs esclavagistes de son siècle. (Voltaire, Diderot, Montesquieu ou encore Rousseau utilise l’ironie pour éviter la censure de leurs publications mais le décalage entre la pensée de l’auteur et le texte reste explicite.)

Dans un contexte narratif, l’ironie consiste toujours à une distance entre l’exprimé et le pensé. Elle sert à attirer l’attention sur un passage précis pour le mettre en valeur.

Au théâtre, elle se traduit par les actions ou les dialogues entre les personnages. Dans les échanges entre les acteurs, l’ironie est semblable à une ironie narrative mais l’ironie d’actions prend sa source dans une situation comique ou tragique, un des personnages présent ignore quelque-chose que les autres et le public savent. Dorine dans l’acte I scène 4 du Tartuffe dit « fort dévotement il mangea deux perdrix ». Il faut alors comprendre le contraire de ce qu’elle dit puisque l’adverbe « dévotement » n’est pas ici pour représenter l’amour du personnage pour Dieu mais le plaisir qu’il a pris a mangé les deux perdrix. C’est une antiphrase.

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