GARY Romain (1914-1980)

 

Roman Kacew, mieux connu sous le nom de Romain Gary, naît le 8 mai 1914 à Vilnius, en Lituanie. Il est issu d'une famille juive. Son père quitte prématurément le foyer, ce qui amène sa mère à l'élever seule.

A l'âge de quatorze ans, Romain Gary s'installe à Nice avec sa mère. Le climat est pesant en raison d'un antisémitisme et d'un racisme croissants en France.
Sa mère dirige un hôtel, la pension Mermonts. Pendant ce temps, le jeune Romain étudie au lycée de Nice, sans toutefois être particulièrement brillant, à l'exception des matières littéraires. Dès 1931 et 1932, il obtient des prix de composition française.

Romain Gary déménage à Paris après un court passage par Aix-en-Provence. Il vient y « faire son droit ». Il obtient difficilement sa licence en 1938, tout en suivant une formation militaire.

Mais il passe déjà beaucoup de temps à écrire, et publie à cette période ses premières nouvelles dans Gringoire, une revue qui basculera vers l'extrême droite par la suite. Gary s'en détachera alors.

En 1935, il est naturalisé français et appelé à faire son service militaire.
En 1938, Romain Gary est incorporé dans l'aviation. Deux ans plus tard, il sert dans les FAFL, les Forces aériennes françaises libres. C'est à cette exacte période que Roman Kacew choisit de s'appeler « Gary », car cela signifie « brûle » en langue russe. Il devient capitaine de réserve et est fait Compagnon de la Libération.

Après la guerre, Romain Gary devient diplomate. Cela l'amène à beaucoup voyager, en Bulgarie, en Suisse, à New-York, en Bolivie, à Los Angeles... tout cela jusqu'en 1960, année à laquelle il se détache du ministère des Affaires étrangères.

En 1956, Romain Gary obtient le Prix Goncourt pour Les Racines du Ciel.
D'un point de vue familial, il épouse une écrivaine anglaise, Lesley Branch, et plus tard l'actrice américaine Jean Seberg, mais divorce des deux femmes. Il a un fils né en 1963, Alexandre Diego Gary.

Le 2 décembre 1980, Romain Gary se suicide d'une balle de pistolet dans la bouche. Il laisse une lettre à ses côtés, indiquant que son geste n'a « aucun rapport avec Jean Seberg », puisque son ex femme s'était aussi suicidée en septembre de l'année précédente.

Ce n'est qu'après sa mort que l'on a découvert que Romain Gary avait écrit plusieurs autres romans sous le pseudonyme d'Emile Ajar. C'est un parent proche, Paul Pavlovitch, qui avait assumé jusque là la paternité de ce nom.
Or un roman du dénommé Emile Ajar, La Vie devant soi, a obtenu un prix Goncourt en 1975... Romain Gary est donc le seul écrivain à avoir reçu deux prix Goncourt ! Une étudiante de la Faculté de lettres de Nice aurait publié un mémoire avant cette révélation, dans lequel elle affirmait que Gary et Ajar était la même personne... mais elle n'avait pas été prise au sérieux à l'époque.

L'écrivain a utilisé d'autres pseudonymes : Shatan Bogat et Fosco Sinibaldi.

Œuvre de Romain Gary

De nombreuses œuvres ont été adaptées au cinéma, dont :
Clair de femme (1979) par Costa-Gavras
La Vie devant soi (1977) par Moshé Mizrahi, Oscar du meilleur film en langue étrangère

Lui-même a réalisé deux films :
1968 : Les oiseaux vont mourir au Pérou
1972 : Police Magnum (Kill!)

Mais surtout, l'écrivain a laissé des ouvrages majeurs sous plusieurs noms. S'il a été méprisé par la critique de son vivant, la postérité en revanche lui fait toujours un triomphe.
Parmi une bibliographie impressionnante, on peut relever :

1945 : Education européenne
1956 : Les Racines du ciel (prix Goncourt)
1960 : La Promesse de l'aube
1975 : La Vie devant soi (prix Goncourt)

Date de dernière mise à jour : 11/02/2016

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