GIRAUDOUX Jean (1882-1944)

Jean Giraudoux (1882-1944)

 

Sa vie :

Il nait le 29 octobre 1882 à Bellac et meurt le 31 janvier 1944 à Paris. Il est issue d'une famille de la bourgeoisie provinciale. Après avoir obtenu son baccalauréat de philosophie, le jeune homme étudie au lycée Lakanal et est recu à l'Ecole Normale Supérieure en littérature. Il se passionne pour la culture allemande. Par la suite, il étudie à l'université de Munich et devient précepteur pendant l'été 1905, pour le compte du prince de Saxe et de Paul Morand. Giraudoux voyage en Europe centrale (Serbie, Autriche-Hongrie et Italie notamment). Après un nouveau séjour en Allemagne en 1906 il échoue à l'agrégation d'allemand.

De 1907 à 1908, il séjourne aux Etats-Unis avec une bourse pour l'université d'Harvard. A son retour, il travaille au Matin. Son premier livre paraît en 1909 ; il s'agit de Provinciales.

En juin 1910, il est reçu au concours des chancelleries et devient élève au ministère des Affaires Etrangères. Il rencontre Rosalia Abreu, une héritière cubaine dont il tombe amoureux. En 1912, il est attaché au bureau de la presse étrangère, avant d'être vice-consul en 1913. Pendant la première guerre mondiale, Giraudoux est blessé à deux reprises et fait chevalier de la Légion d'honneur. Il repart ensuite en mission pour le ministère, à Lisbonne puis aux Etats-Unis. Pendant cette période, il continue d'écrire (Retour d'Alsace, Août 1914, Lectures pour une ombre, Amica America, Simon le pathétique). Parallèlement, il travaille pour le Quai d'Orsay en 1924.

En 1919, Giraudoux a un fils avec Suzanne Boland ; ils se marient en 1921. La même année paraît Suzanne et le Pacifique, qui sera suivi de Siegfried et le Limousin (prix Balzac).

Les succès s'enchaînent à la fin des années 20 et au début des années 20, alors que son travail « officiel » lui laisse beaucoup de temps libre : Amphitryon 38, Intermezzo...

De 1931 à 1936, Giraudoux a une relation avec Anita de Madero, une Argentine. De juin 1932 à 1934, il travaille pour Edouard Herriot puis à des postes diplomatiques. A l'approche de la guerre, il écrit La guerre de Troie n'aura pas lieu, et Pleins pouvoirs (qui est contesté sur bien des points). De 1839 à 1943, il a une relation avec la journaliste Isabelle Montérou. Pendant la guerre, Giraudoux enchaîne les postes politiques. En tout cas, sa situation pendant l'Occupation est complexe selon son rôle.

Par la suite, après quelques interrogations sur son rôle (ou non) dans la Résistance, ses travaux littéraires continuent de paraître. Il devient aussi directeur littéraire chez Gaumont et participe à plusieurs projets cinématographiques.


Sa santé se dégrade dès 1943, suite au décès de sa mère. Jean Giraudoux meurt le 31 janvier 1944 probablement d'une pancréatite. Quelques jours seulement après son enterrement, une rumeur est lancée au café de Flore : Jean Giraudoux aurait été empoisonné par la Gestapo. Louis Aragon rebondit sur ce sujet dans Ce soir le 20 septembre 1944 : « Pourquoi ? Pas seulement parce que c'est le plus français de nos écrivains, mais certainement aussi pour son activité résistante gardée très secrète et que, pour ma part, j'avais devinée durant le dernier entretien que je devais avoir avec lui cinq jours avant sa mort ».

Son œuvre :

Elle touche à plusieurs genres, en particulier le théâtre, le roman, les nouvelles et les essais.

Provinciales, 1909
Suzanne et le Pacifique, 1921
Siegfried et le Limousin, 1922
Pleins pouvoirs, 1939
Siegfried, 1928
Amphitryon 38, 1929
Intermezzo, 1933
La guerre de Troie n'aura pas lieu, 1935
L'Impromptu de Paris, 1937
Electre, 1937
Ondine, 1939
Sodome et Gomorrhe, 1943

Date de dernière mise à jour : 11/02/2016

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